Entretenir les organes clés de son véhicule, poids lourds ou utilitaire, est essentiel à son maintien en bon état sur la durée. Il s’agit également de réduire le prix de revient kilométrique en évitant d’avoir à subir de grosses interventions coûteuses, faute d’avoir procédé à temps à un entretien visant à limiter l’usure.
Parmi les points d’attention se trouve le filtre à particules. Pour bien comprendre l’importance de son nettoyage, nous avons posé trois questions à un expert en la matière, Jean-François Delaval, notre responsable développement.
Quel rôle joue le filtre à particules ?
Commençons par préciser le mécanisme de fonctionnement de cet outil destiné à préserver l’environnement et notre santé. Ce filtre capture les particules fines issues de la combustion du carburant dans le moteur, évitant ainsi leur libération dans l’atmosphère.
Évidemment les pores du filtre, après un certain nombre de kilomètres parcourus, se remplissent progressivement et finissent par se boucher. Le calculateur du véhicule va alors adopter une stratégie de régénération qui peut retarder la nécessité d’intervention, mais la performance finira par être affectée : son nettoyage voire son remplacement deviennent alors nécessaires.
D’ailleurs, les véhicules réalisant en majorité des trajets urbains souffriront plus rapidement d’un défaut de filtre à particules, lequel ne peut s’auto-nettoyer qu’à haute vitesse et donc, sur autoroute.
Pourquoi préserver au maximum son filtre à particule ?
Pour éviter des coûts supplémentaires, nous répond immédiatement Jean-François Delaval, pour plusieurs raisons.
Pour éviter une surconsommation de carburant, en premier lieu, conséquence directe d’un filtre encrassé. Pour préserver d’autres organes également, comme le moteur, le turbo ou la vanne EGR. Et pour éviter de tomber en panne, si le véhicule se met en défaut et limite par exemple la puissance de l’accélération.
Quels bons réflexes adopter ?
L’entretien du filtre à particule est presque propre à chaque véhicule. Sur les camions, les constructeurs peuvent préconiser un entretien à échéances régulières. Pour les utilitaires, attendre que le véhicule signale un défaut est de mise.
Une fois au garage, plusieurs solutions peuvent être envisagées :
- Forcer la régénération grâce à un outil de diagnostic qui simulera un fonctionnement du moteur équivalent à un trajet autoroutier ;
- Si cela s’avère insuffisant, démonter puis nettoyer le filtre grâce à un système validé par les constructeurs : avec de l’eau et un additif décapant à haute pression. Pour les filtres de grande taille, nous utilisons une technologie brevetée de balayage bidirectionnel en nettoyant chaque cellule des deux côtés du filtre, et une régénération thermique pour bruler 100% des suies.
- Remplacer le filtre, en dernier recours.
Chez nous, nous explique Jean-François Delaval, nous visons à réduire au maximum la durée d’immobilisation des véhicules de nos clients. Nous disposons en ce sens d’un stock de filtres nettoyés pour les poids lourds, afin de réduire l’intervention à deux ou trois heures, au lieu des deux jours que prendrait un nettoyage. Après l’opération, le filtre retrouve la capacité d’un neuf, pour le quart du prix de la pièce neuve sur un camion, et au maximum la moitié sur un utilitaire : mieux vaut se rendre au garage avant de détériorer physiquement la pièce.
Pour rouler en toute sérénité et réaliser des économies, le nettoyage du filtre à particules est donc de mise. Éviter son remplacement et préserver son efficacité concourent, de plus, à un monde plus écologique : à bientôt au sein de nos garages !