Adopter une conduite plus souple, moins énergivore et moins stressante – en résumé, une éco-conduite – a des effets bénéfiques à plusieurs niveaux. Pour les décrypter, nous avons posé 3 questions à Cédric Pérus, notre expert Optifuel.
Quels gestes favorisent une conduite plus économe ?
Un maître-mot doit guider le changement de réflexes de tous les conducteurs souhaitant adopter une conduite plus économe, affirme Cédric Pérus : l’anticipation. L’idée est de porter son attention le plus loin possible devant le véhicule, afin de limiter l’usage de l’accélérateur et des freins.
Un éco-conducteur évitera dès lors d’accélérer fortement si un rond-point ou un feu rouge se profile à l’horizon, énergie (et donc carburant) qui serait perdue puisqu’un freinage s’ensuivra rapidement. De la même manière, l’anticipation peut permettre de laisser le véhicule décélérer, plutôt que d’utiliser la pédale de frein.
Lorsqu’il s’agit d’un poids lourd, utiliser l’optibreak (ralentisseur sur l’échappement) ou le voith (ralentisseur hydraulique) permettra également d’économiser sur le freinage.
Question accélération, il n’est en revanche pas nécessaire de sous-doser l’accélération en permanence : une accélération progressive ne fera que prolonger la durée de forte consommation, sans impact donc sur le coût final. Une accélération normale jusqu’à l’atteinte de la vitesse de croisière est conseillée, de même que l’usage du régulateur de vitesse qui évite les accélérations inutiles ensuite.
Quel est le gain réel en termes de consommation ?
Le gain diffère selon l’attitude de départ du conducteur qui se forme à l’éco-conduite. En ce qui concerne les moteurs thermiques, la fourchette du gain possible s’étalerait ainsi de 0,5 litres pour les bons élèves, à 3 litres au 100km pour les conducteurs les plus dynamiques. Une économie potentiellement importante donc !
Avec l’électrification progressive du parc roulant, de l’automobile au poids lourd, Cédric Pérus considère qu’adopter les réflexes de l’éco-conduite est plus important que jamais : l’autonomie réelle des véhicules électriques dépendra du style de conduite adopté par le conducteur : éviter les accélérations inutiles conduira vraiment plus loin.
Quels autres avantages découlent d’une conduite plus verte ?
Ils sont multiples, promet Cédric Pérus. Pour commencer, le véhicule jouira d’une durée de vie plus longue et nécessitant moins d’interventions au garage. Ses pièces d’usure comme les pneumatiques et les freins seront par ailleurs à remplacer moins souvent.
Le conducteur d’autre part, sera moins stressé par une conduite plus souple et fluide : il gagnera en qualité de vie au volant et le risque d’accident diminuera logiquement.
L’impact est enfin notable pour l’environnement, non seulement en ce qui concerne la pollution atmosphérique engendrée par la circulation routière, mais aussi sur la quantité de déchets en résultant puisque les pièces et véhicules durent plus longtemps.
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